Enseignante à la retraite, Mireille Bonnerot chante, danse, peint et marche. Dynamique et enthousiaste, cette ambassadrice de l’office de tourisme du Carladès défend avec ardeur l’occitan et les objets d’antan. Rencontre.
« C’est à Vic que Marguerite de Valois a découvert la bourrée, danse qui l’a tellement enchantée qu’elle l’a ensuite introduite à la Cour à Paris », peut-on lire sur le site de l’Iraliot, l’association dans laquelle s’investit Mireille Bonnerot. C’est dire qu’à Vic-sur-Cère, on ne plaisante pas avec la danse folklorique, qu’elle soit gigue, valentinou, scottish ou taïtou ! Même quand elle travaillait, Mireille, enseignante retraitée originaire d’Aurillac, a toujours fait partie d’un groupe de danseurs. « Nous dansons dans les fêtes à thèmes, pour des mariages, des anniversaires, des touristes… ». Pour sauvegarder l’occitan, elle crée l’association L’Iraliot (du nom du petit ruisseau qui se jette dans la Cère), également membre du Félibrige, un mouvement plus vaste qui défend la langue occitane.
« Nous nous regroupons chaque année, explique Mireille, guillerette et coquette, et nous essayons de chanter en occitan ». Pour promouvoir cette langue, qu’elle comprenait sans la parler, Mireille a suivi des stages. « Ma grand-mère le parlait, mais pas mes parents. Maintenant que je suis grand-mère à mon tour, j’apprends quelques mots et chansonnettes à mes petits-enfants », confie, tout sourire, celle qui fait aussi partie d’une chorale en occitan, Lo Convise, à Aurillac, et qui maniait joyeusement la cabrette, sorte de cornemuse auvergnate, avant qu’une épaule ne lui fasse faux bond.
En tant qu’ambassadrice pour l’office de tourisme du Carladès, elle organise avec l’aide de Guy Vachon, lui aussi ambassadeur, des visites nocturnes gratuites de Vic-sur-Cère, à la fois contées, chantées, dansées… « Ces veillées ont lieu deux fois par mois en juillet et en août et se terminent par une dégustation de Carrés de Vic, des biscuits locaux, dans notre local. » C’est ici, face à la médiathèque, qu’elle monte aussi des expositions de costumes et autres objets traditionnels, pour valoriser les métiers d’autrefois. « On nous donne beaucoup de choses que nous restaurons et nous changeons de thème chaque année », se félicite-t-elle, consignant avec minutie dans des albums photos tout ce qui a trait au patrimoine et à la culture du Cantal : le « saint-esprit », un bijou traditionnel, les couteaux d’Aurillac ou la dinanderie de Jussac. Boulimique de lecture et peintre à ses heures, Mireille Bonnerot est sans conteste aussi une ambassadrice du patrimoine vivant.
par Catherine Levesque
le 15 août 2022
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30/12 | -0.6° | 7.1km/h | |||
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