Découvrez le patrimoine et l’histoire singulière de Vic-sur-Cère

Ambassadeur de l’office de tourisme de Vic-sur-Cère depuis 2018, Guy Vachon partage volontiers souvenirs et anecdotes. Au point que c’est sa voix qui vous informe dans la visite audioguidée de Vic-sur-Cère, conçue pour découvrir les secrets de cette ville au passé étonnant, qui abrite un patrimoine architectural parmi les plus riches du Cantal. Rencontre.

Pas besoin d’appareil spécifique pour profiter de la visite audioguidée de Vic-sur-Cère ! Il vous suffit de télécharger l’application Cirkwi sur votre smartphone. Ex-professeur de mathématiques au collège de Vic-sur-Cère, Guy Vachon voit aucune incompatibilité entre l’humain et les outils numériques : « L’avantage de l’audioguide, c’est que vous pouvez faire la visite en plusieurs fois ! »

Un passé florissant grâce aux eaux thermales

Guide bénévole rompu aux visites touristiques du Vieux Vic, ce retraité prolixe n’a pas son pareil pour faire revivre le riche passé de sa ville, dont il fut aussi conseiller municipal pendant vingt ans. « J’ai connu la vendeuse d’eau au kiosque de la source thermale, raconte le septuagénaire, dynamique capitaine de l’équipe de foot. Grâce à ces eaux minérales, il y a eu quatorze hôtels au XIX^e siècle pour une ville de 2 000 habitants, puis un casino ! »

L’histoire singulière qui unit Vic-sur-Cère aux Princes de Monaco

Son lieu historique favori ? La Maison des Princes de Monaco, construite au XVI^e siècle, seul exemple d’architecture avec ornementation. Pour comprendre le lien énigmatique qui unit Vic-sur-Cère à la principauté monégasque, il faut se pencher sur l’histoire singulière du Carladès. Cette province historique tient son nom de la forteresse de Carlat, ancienne capitale de la Vicomté du Carladès, qui appartint à plusieurs familles royales. En 1604, Henri IV fait raser cette forteresse, qui avait la réputation d’être insoumise au roi. Le Prince de Monaco cherche alors à se débarrasser de la tutelle espagnole et opte pour le protectorat de la France. Louis XIII scelle cette alliance en lui offrant plusieurs territoires en compensation, dont le Comté de Carladès. À la Révolution, les droits de la Principauté sur le Carladès sont supprimés.

Bien plus tard, en 1914, un entrepreneur envisage d’exploiter le rocher de Carlat comme carrière de basalte. La Société des Lettres, des Sciences et des Arts de Haute-Auvergne se souvient de l’histoire de cette forteresse et fait établir un texte officiel de propriété pour le prince de Monaco contre un franc symbolique. À l’occasion du centenaire de cet acte officiel, le 14 mai 2014, le prince Albert II et Charlène ont inauguré la plaque toujours visible sur cette maison emblématique.

« Mon épouse étant adjointe au maire cette année-là, nous avons été invités au baptême des jumeaux princiers l’année suivante, se souvient Guy Vachon avec émotion. La petite princesse Gabriella porte d’ailleurs le titre de Comtesse du Carladez ! »

De la Maison de la Reine Margot aux gorges du Pas de Cère

Guy Vachon avoue aussi un faible pour une très belle bâtisse du XV^e siècle, où aurait résidé la Reine Margot durant dix mois, entre 1585 et 1586. Tombée malade, elle aurait guéri grâce à une cure d’eaux ferrugineuses de la source de Vic…

Son conseil, grimper jusqu’à la chapelle du Calvaire, qui offre un point de vue magnifique sur Vic et sur la vallée. « On voit même le Plomb du Cantal et le puy Brunet !« , s’enthousiasme Guy Vachon.

Autres incontournables à ses yeux :

• les gorges du Pas de Cère, au départ de Thiézac ;
• le marché du mardi et ses producteurs locaux ;
• les carrés de Vic, des sablés « toujours meilleurs sur place ! ».

Une raison supplémentaire pour s’attarder à Vic-sur-Cère ? « On peut presque visiter le Cantal dans le mini-golf  !

Infos pratiques :
La visite de Vic sur Cère est disponible sur l’application mobile Cirkwi (à télécharger gratuitement le Play Store ou l’App Store).

par Catherine Levesque
le 22 août 2020