Bras droit de Roger Chalmette à la Société de pêche de Vic-sur-Cère, Alain Gressier prodigue ses conseils à qui veut taquiner la truite dans le Carladès. Rencontre avec cet ambassadeur féru de farios.
Alain Gressier se souvient comme si c’était hier des sandales en plastique que sa mère lui a achetées pour pêcher dans le petit ruisseau de la Beauté, sur le plateau de Pailherols. « On attrapait déjà des écrevisses, mais celles à pattes blanches, aujourd’hui protégées », précise cet ambassadeur, qui organise avec le président de la Société de pêche de Vic-sur-Cère, Roger Chalmette, des parties de pêche à l’écrevisse de Louisiane pour les touristes. « Cette espèce-là est invasive. On la préfère au court-bouillon avec de la mayo ou à la crème et au cognac », plaisante-t-il !
Les deux compères septuagénaires avaient 20 ans quand ils se sont connus. « Mes grands-parents et ma mère étaient de Pailherols, donc je passais toutes mes vacances d’été dans le Carladès. Petit à petit, je me suis mis à la truite et j’ai développé des attaches avec la montagne, les grands espaces… C’était un rêve de revenir ici, assure ce technicien retraité de la RATP, adepte des rassemblements de la Ligue auvergnate, à Paris. Nous avons acheté une maison à Vic-sur-Cère en 2002 avec mon épouse et nous nous y sommes définitivement installés en 2015. »
C’est alors qu’il seconde Roger Chalmette comme vice-président de la Société de pêche de Vic-sur-Cère, où il envisage de reprendre le flambeau. « Il m’a fait connaître les 600 km de rivières et de ruisseaux du canton », confie celui qui se définit comme un « pêcheur rustique », amoureux des fleurs et des champignons.
« Selon la saison, je pêche au coup avec des vers, des sauterelles…, et rarement avec des leurres artificiels. J’attrape 100 à 150 truites farios par an, mais je n’en mange que deux ! » Roger préfère aussi voir les farios repartir : « Si je veux me faire plaisir, je vais à la pisciculture ! ».
Tous deux veillent sur ce joyau des cours d’eau, bichonnant alevins et truitelles qui exigent une eau fraîche et oxygénée. Les parcours sont difficiles en montagne. « C’est parfois de l’escalade plus que de la pêche, sourit Alain, et on met souvent l’hameçon dans les branches ! »
Depuis 2019, ils organisent des stages de pêche pour les enfants pendant les vacances scolaires*, où toutes les techniques sont abordées : au leurre, à la mouche, aux appâts naturels… le tout pour un prix dérisoire. « Le matériel est prêté », se félicite Alain, prêt à tout pour ferrer de nouveaux passionnés !
* En avril, juillet et octobre. 10 € la journée
par Catherine Levesque
le 07 mars 2022
Du jour | -3.3° | 8.8km/h | |||
05/12 | -2.9° | 5.3km/h | |||
06/12 | 1.6° | 2.6km/h | |||
07/12 | 5.4° | 12.8km/h | |||
08/12 | -3.4° | 16.3km/h |