Elisabeth Evesque est née à Raulhac d’une mère dénommée Raulhac et s’est mariée à Raulhac. Comment cette ambassadrice du Carladès aurait-elle pu passer sa retraite ailleurs qu’à Raulhac ? Portrait.
Raulhac fait partie de ces villages dont les rues sont encore dépourvues de noms ! « Avant, les facteurs connaissaient tout le monde », justifie Elisabeth Evesque, née dans ce petit village en 1944. « À l’époque de ma mère, il y avait 1 500 habitants, moitié moins quand j’étais à l’école ; aujourd’hui nous ne sommes plus que 260 ! Avant, on venait de très loin à l’école à pied, maintenant les écoliers viennent de plus près… en bus !» Les habitants qui l’ont connue enfant appellent encore Lili celle qui n’hésite jamais à faire visiter le village aux touristes de passage, même en dehors du créneau officiel, le mardi après-midi.
« L’autre jour, je me suis adaptée à un couple de Hollandais. Ça a duré 3 h 30 : ils étaient ravis ! »
L’ancienne institutrice y conte avec force anecdotes la vie d’autrefois, quand sa mère, contrainte d’élever seule, « mais dans la joie », ses dix enfants, prêtait main-forte pour les naissances et… les décès, « contre un kilo de saucisses ! ». Son ancêtre, trouvé abandonné en 1792 devant la très ancienne église de Raulhac, fut tout naturellement nommé comme le village.
À la mort de sa mère, en 1994, Elisa décide de garder sa maison et la restaure avec son mari, un garçon de café aveyronnais. Après une carrière de commerçants en région parisienne, ils s’y établissent définitivement en 2007. « J’ai voulu m’investir dans la vie du village, raconte Elisa, qui préside le Club des Aînés, s’investit dans l’association des Amis de l’Ehpad, dans la valorisation du petit patrimoine religieux et donne un coup de main lors de la sacro-sainte Fête de la tarte à la tome, une spécialité du Cantal. Son véritable dada, c’est l’occitan, qu’elle a appris à parler après l’avoir chanté. Au sein de la troupe L’Occitane, à Aurillac, elle joue des pièces comiques traduites en occitan, issues du théâtre paysan. Et s’il lui reste un peu de temps, « Lili » le consacre aux fourneaux, où elle prépare volontiers du pounti, de la truffade ou de l’aligot. Quand il ne s’agit pas de conserves de girolles, qu’elle troque avec ses voisins contre des groseilles, confitures obligent !
« Je randonne un peu partout dans le Cantal avec mon mari, grand cueilleur de champignons. J’aime toutes les randonnées du Carladès et sa géologie. Parmi mes parcours favoris, le Rocher de Mule, près de la maison natale de ma mère, où vivent encore des Raulhac ! J’adore aussi le plateau de Pailherols et la balade du Rocher des Pendus, à Saint-Clément. Depuis Raulhac, je vous recommande aussi la visite du château de Messilhac, un témoignage unique de la Renaissance française dans le Cantal. Sans oublier le village, bien sûr, dont la plus vieille maison se distingue par des pierres d’angles de 2,50 m de longueur. »
Infos pratiques : Tous les mardis jusqu’au 24 août, Elisa propose une visite de Raulhac à 15h (gratuit, sans réservation).
Nouveauté 2023 : l’Office de Tourisme vous propose aussi une visite de Raulhac, en compagnie de Philomène, la Lavandière ! Toutes les infos sur notre billetterie en ligne !
par Catherine Levesque
le 28 juillet 2023
Du jour | 1.1° | 5.2km/h | |||
27/12 | 0.9° | 6.9km/h | |||
28/12 | 0.7° | 6.1km/h | |||
29/12 | -0.1° | 5.3km/h | |||
30/12 | -0.6° | 6.9km/h |